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SECTION D’ASTRONOMIE.

fonda en 1678 ; il donnait les éphémérides des positions de la lune, du soleil et des planètes, et calculait les diverses éclipses. Tous ces renseignements constituaient une manne précieuse pour les navigateurs. Lefebvre reprit la Connaissance des temps en 1685 et la continua jusqu’en 1701, époque où il fut exclu de l’Académie pour avoir offensé dans la préface de son annuaire ses collègues Lahire, père et fils. Lieutaud succéda à Lefebvre (1701-1729). Godin prit alors la direction du recueil, qu’il céda en 1734 à Maraldi. Lalande en fut chargé en 1760. Il introduisit dans l’annuaire d’importantes modifications, y augmenta le nombre des renseignements utiles aux marins, et y joignit des articles sur différents points de la science. Enfin Méchain dirigea le recueil de 1788 à 1795, époque où cette publication entra dans les attributions du Bureau des longitudes.

Nous avons déjà indiqué comment les recherches astronomiques occupèrent une place importante dans les premiers travaux de l’Académie. L’Observatoire de Paris fut fondé en même temps que l’Académie elle-même. La création en était même décidée dès l’année 1664, mais la première pierre en fut posée seulement en 1667. Il faut même dire que Claude Perrault, architecte du bâtiment, ne se proposa pas dès l’abord de satisfaire aux exigences d’un grand service astronomique, Le plan primitif de l’édifice s’appliquait à toutes les branches des sciences ; la mécanique, la chimie, la physique, devaient y établir leur siège aussi bien que l’astronomie. C’est au bout de quelques années seulement que l’établissement du faubourg Saint-Jacques reçut sa destination spéciale.

Cette circonstance explique comment les principaux bâtiments de l’Observatoire se sont de tout temps mal prêtés aux observations astronomiques. Les savants de l’époque n’épar-