Si on lisait les préfaces, on saurait, d’après celle qui est en tête de ce volume, ce que nous nous proposons dans notre deuxième livre. Voltaire nous a servi à nous rendre compte de l’état des sciences au xviiie siècle ; mais notre peinture s’est trouvée empreinte de la personnalité de notre auteur, — et Dieu sait que ce n’est pas là une personnalité qui s’efface aisément. Nous allons maintenant, pour rétablir la vérité que notre procédé a quelque peu altérée, reprendre notre sujet à un point de vue plus général, et l’étudier à l’aide des annales de l’Académie des sciences.
Ces annales, nous l’avons dit, se prêtent admirablement à un pareil usage. Elles fournissent un cadre tracé d’avance pour une histoire complète des sciences. Aussi avons-nous besoin de nous excuser si nous n’en tirons, au lieu d’un tableau complet, qu’une légère et rapide esquisse. À chaque jour suf-