Page:Saigey - Les Sciences au XVIIIe siècle.djvu/10

Cette page a été validée par deux contributeurs.
xi
PRÉFACE.

d’Arago, la Philosophie chimique de M. Dumas. Parmi les publications récentes nous ne voyons guère à nommer que l’Histoire des doctrines chimiques depuis Lavoisier, par M. Würtz.

Nous sommes donc bien pauvres sous ce rapport et il y a là toute une littérature à créer. Il est certain qu’une histoire générale des sciences serait l’un des livres les plus beaux et les plus utiles qu’on pût faire de nos jours, et qu’à défaut d’une œuvre si considérable il y a encore à entreprendre des travaux de haute importance en traçant les annales de quelques sciences particulières.


Est-ce un travail de ce genre que l’auteur de ce livre offre aujourd’hui au public ? Il essayera peut-être plus tard de le faire, s’il en trouve la force. Aujourd’hui il se contente d’une œuvre bien plus modeste. Il présente un simple exercice, une sorte de spécimen de la méthode qui conviendrait aux œuvres dont il parlait tout à l’heure.

Peu d’époques ont été aussi fécondes que le xviiie siècle dans toutes les branches du travail humain. C’est un vif plaisir et un profit certain que de considérer les hommes de ce siècle, leur ardeur, leur entrain au travail, leur ouverture d’esprit sur toutes choses. L’auteur du présent volume s’est donc attaché au xviiie siècle, et, dans ce siècle, il a pris un thème spécial. Il a étudié particulièrement Voltaire. Il a cherché quelles étaient les opinions et les connaissances de Voltaire dans les sciences proprement