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dans l’un des cas, les températures 100° et 100° − h (h étant infiniment petit), et dans l’autre, 1° et 1° − h. La quantité de puissance motrice produite est dans chaque cas la différence entre celle que fournit le gaz par sa dilation et celle dont il nécessite l’emploi pour revenir à son volume primitif. Or cette différence est ici, comme on peut s’en assurer par un raisonnement simple que nous ne croyons pas nécessaire de détailler, la même dans l’un et l’autre cas : ainsi la puissance motrice produite est la même.

Comparons maintenant entre elles les quantités de chaleur employées dans les deux cas. Dans le premier, la quantité de chaleur employée est celle que le corps A fournit à l’air pour le maintenir à la température 100° pendant son expansion ; dans le second, c’est la quantité de chaleur que ce même corps doit lui fournir pour maintenir sa température à 1° pendant un changement de volume absolument semblable. Si ces deux quantités de chaleur étaient égales entre elles, il en résulterait évidemment la loi que nous avons d’abord supposée. Mais rien ne prouve qu’il en soit ainsi ; on va même voir que ces quantités de chaleur sont inégales.

L’air, que nous supposerons d’abord occuper