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Puisque la différence entre les deux capacités pour la chaleur est constante, si l’une s’accroît en progression arithmétique, l’autre doit suivre une progression semblable : ainsi notre loi est applicable aux chaleurs spécifiques prises sous pression constante.

Nous avons supposé tacitement l’augmentation de la chaleur spécifique avec celle du volume. Cette augmentation résulte des expériences de MM. Delaroche et Bérard : en effet, ces physiciens ont trouvé 0,967 pour la chaleur spécifique de l’air sous la pression 1 mètre de mercure (voyez le Mémoire déjà cité), en prenant pour unité la chaleur spécifique du même poids d’air sous la pression 0,760 mètres.

D’après la loi que suivent les chaleurs spécifiques par rapport aux pressions, il suffit de

    et même pour toutes les températures. Nous sommes parvenus, par d’autres considérations, au nombre 267 + 116/267 = 1,44, qui en diffère de 1/20, et nous nous sommes servis de ce nombre pour dresser une table des chaleurs spécifiques des gaz sous volume constant : ainsi il ne faut pas considérer cette table comme bien exacte, non plus que la table donnée pag. 61. Ces tables sont destinées principalement à mettre en évidence les lois que suivent les chaleurs spécifiques des fluides aériformes.