plaise ou non, qu’il ait, ou non, pour elle
de la tendresse ou des procédés, son honneur
tient à ses sermens, il est flétri si elle
les enfreint ; il faut qu’elle se perde ou
qu’elle traîne le joug, dût-elle en mourir de
douleur. Eh non, Eugénie, non, ce n’est
point pour cette fin que nous sommes nées,
ces lois absurdes sont l’ouvrage des hommes,
et nous ne devons pas nous y soumettre. Le
divorce même est-il capable de nous satisfaire,
non, sans doute ; qui nous répond de
trouver plus sûrement dans de seconds liens
le bonheur qui nous a fui dans les premiers ;
dédommageons-nous donc en secret de toute
la contrainte de nœuds si absurdes, bien
certaines que nos désordres en ce genre, à
quelque excès que nous puissions les porter,
loin d’outrager la nature, ne sont qu’un hommage
sincère que nous lui rendons : c’est
obéir à ses lois, que de céder aux desirs
qu’elle seule a placés dans nous, ce n’est
qu’en lui résistant que nous l’outragerions ;
l’adultère que les hommes regardent comme
un crime,… qu’ils ont osé punir comme tel
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