penser aujourd’hui ta délicate complaisance,
je vais livrer à tes ardeurs une jeune fille
vierge, et plus belle que l’amour.
Comment, avec Dolmancé… tu fais venir une femme chez toi ?
Il s’agit d’une éducation, c’est une petite fille que j’ai connue au couvent l’automne dernier, pendant que mon mari était aux eaux. Là nous ne pûmes rien, nous n’osâmes rien, trop de yeux étaient fixés sur nous, mais nous nous promîmes de nous reunir dès que cela serait possible ; uniquement occupée de ce desir j’ai, pour y satisfaire, fait connaissance avec sa famille. Son père est un libertin… que j’ai captivé. Enfin la belle vient, je l’attends, nous passerons deux jours ensemble… deux jours délicieux, la meilleure partie de ce temps, je l’emploie à éduquer cette jeune personne. Dolmancé et moi nous placerons dans cette jolie petite tête, tous les principes du libertinage le plus ef-