Page:Sade - Philosophie dans le boudoir, Tome I, 1795.djvu/125

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 115 )


sais, sont de jouir encore des fruits qui naîtront de cet hymen ; il est jeune et peut l’espérer. Voyez, tendre Eugénie, de quelle quantité d’incestes et de crimes se serait souillé cet honnête ami, s’il y avait quelque chose de vrai dans le préjugé qui nous fait admettre du mal à ces liaisons. En un mot, sur toutes ces choses, je pars, moi, toujours d’un principe ; si la nature défendait les jouissances sodomites, les jouissances incestueuses, les pollutions, etc. permettrait-elle que nous y trouvassions autant de plaisirs ? Il est impossible qu’elle puisse tolérer qui l’outrage véritablement.

Eugénie.

Oh ! mes divins instituteurs, je vois bien que, d’après vos principes, il est très-peu de crimes sur la terre, et que nous pouvons nous livrer en paix à tous nos desirs, quelques singuliers qu’ils puissent paraître aux sots qui s’offensant et s’allarmant de tout, prennent imbécillement les institutions sociales pour les divines lois de la nature, mais cepen-