le moindre inconvénient ?… Cessons, mes amis,
cessons de croire à de telles absurdités, elles
font frémir le bon sens ; ah ! loin d’outrager la
nature, persuadons-nous bien au contraire que
le sodomite et la tribade, la servent, en se refusant
opiniâtrément à une conjonction, dont
il ne résulte qu’une progéniture fastidieuse pour
elle. Cette propagation, ne nous trompons point,
ne fut jamais une de ses loix, mais une tolérance
tout au plus, je vous l’ai dit ; et que lui
porte que la race des hommes s’éteigne ou s’anéantisse
sur la terre ; elle rit de notre orgueil
à nous persuader que tout finiroit si ce malheur
avoit lieu ; mais elle ne s’en appercevroit seulement
pas. S’imagine-t-on qu’il n’y ait pas déjà
des races éteintes ; Buffon en compte plusieurs,
et la nature muette à une perte aussi précieuse,
ne s’en apperçoit seulement pas, l’espèce
entière s’anéantiroit, que l’air n’en seroit
ni moins pur, l’astre ni moins brillant, la marche
de l’univers moins exacte. Qu’il falloit d’imbécillité
cependant pour croire que notre espèce
fut tellement utile au monde, que celui qui ne
travailleroit pas à la propager ou qui troubleroit
cette propagation, devint nécessairement un
criminel. Cessons de nous aveugler à ce point,
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