les impressions qui les y portent. Ceux qui veulent
proscrire ou condamner ce goût, prétendent
qu’il nuit à la population ; qu’ils sont plats ces
imbéciles qui n’ont jamais que cette idée de population
dans la tête, et qui ne voient jamais que du
crime à tout ce qui s’éloigne de là ; est-il donc
démontré que la nature aie de cette population un
aussi grand besoin qu’ils voudroient nous le faire
croire ? est-il bien certain qu’on l’outrage chaque
fois qu’on s’écarte de cette stupide propagation ?
Scrutons un instant, pour nous en convaincre, et
sa marche et ses loix. Si la nature ne faisoit
que créer, et qu’elle ne détruisît jamais, je pourrois
croire avec ces fastidieux sophistes que le
plus sublime de tous les actes seroit de travailler
sans cesse à celui qui produit, et je leur accorderois
à la suite de cela que le refus de produire,
devroit nécessairement être un crime,
mais le plus léger coup-d’œil sur les opérations
de la nature ne prouve-t-il pas que les destructions
sont aussi nécessaires à ses plans que les
créations ; que l’une et l’autre de ces opérations
se lient et s’enchaînent même si intimement
qu’il devient impossible que l’une puisse agir sans
l’autre ; que rien ne naîtroit, rien ne se régénéreroit
sans des destructions ; la destruction est
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