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roient en vérité que fort simples. Je vous prie de la punir rigoureusement de cette impertinence ; je la corrigeai hier pour une semblable, la leçon n’a pas suffi ; mistifiez-la donc d’importance, je vous le demande en grace, et croyez qu’à quelque point que vous portiez les choses, je ne m’en plaindrai pas… Il y a si long-tems que cette catin me pèse… qu’en vérité… vous m’entendez, ce que vous ferez sera bien fait, c’est tout ce que je puis vous dire ; elle va suivre ma lettre de très-près, tenez-vous donc sur vos gardes. Adieu, je voudrois bien être des vôtres. Ne me renvoyez Eugénie qu’instruite, je vous en conjure ; je veux bien vous laisser faire les premières récoltes, mais soyez assurée cependant que vous aurez un peu travaillé pour moi.

Eh bien ! Eugénie, tu vois qu’il n’y a point trop de quoi s’effrayer ; il faut convenir que voilà une petite femme bien insolente.

Eugénie.

La putain !… Ah ! ma chère, puisque mon papa nous donne carte blanche, il faut, je t’en conjure, recevoir cette coquine-là comme elle le mérite.

  Tome II.
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