n’est pas de se placer dans tel ou tel lieu, à
moins qu’on ne voulût soutenir que toutes les
parties du corps ne se ressemblent point, et qu’il
en est de pures et de souillées ; mais comme il
est impossible d’avancer de telles absurdités, le
seul prétendu délit ne sauroit, consister ici que
dans la perte de la semence ; or, je demande s’il
est vraisemblable que cette semence soit tellement
précieuse aux yeux de la nature, qu’il devienne
impossible de la perdre sans crime, procéderoit-elle
tous les jours à ces pertes si cela
étoit ? et n’est-ce pas les autoriser que de les
permettre dans les rêves, dans l’acte de la
jouissance d’une femme grosse ? Est-il possible
d’imaginer que la nature nous donnât la possibilité
d’un crime qui l’outrageroit ? est-il possible
qu’elle consente à ce que les hommes détruisent
ses plaisirs, et deviennent par-là plus
forts qu’elle ? Il est inoui dans quel gouffre
d’absurdités l’on se jette, quand on abandonne,
pour raisonner, les secours du flambeau de la
raison. Tenons-nous donc pour bien assurés qu’il
est aussi simple de jouir d’une femme d’une manière
que de l’autre, qu’il est absolument indifférent
de jouir d’une fille ou d’un garçon, et
qu’aussi-tôt qu’il est constant qu’il ne peut
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