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ACTE PREMIER.


Monsieur Derbac, à quelques pas d’ici, et desire que vous placiez ces Dames, en attendant qu’il arrive, dans votre plus bel appartement… Il y a en vérité plus de vingt couriers qui accompagnent la voiture.

Fabrice, avec humeur.

Allons, c’est bon, c’est bon ; je vais les recevoir ; c’est ici où elles logeront… Du secret, Casimir ; et secourons l’infortune, lorsque l’occasion s’en présente : il est si doux de faire le bien, mon ami, qu’il ne faut négliger aucun des moyens d’y réussir, quand nous sommes assez heureux pour les trouver… Suivez-moi, Charles.




Scène III.

Casimir, seul.

L’honnête homme ! voilà pourtant où se trouve la vertu… Dans un être obscur… sans éducation ; pendant que ceux qui sont nés au milieu de ce que la fortune a de plus brillant, n’offrent souvent à côté de cela, que de la corruption ou des vices… Mais, pourquoi le Comte n’arrive-t-il pas avec Ernestine ?… Ah ! c’est qu’il se concerte sans doute avec Derbac, ce digne compagnon des débauches du Comte, mais qui, plus sage que lui, s’opposera peut-être à toute la scélératesse de cette aventure.

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