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ACTE SECOND.




Scène XI.


ERNESTINE, AMÉLIE.
Amélie, précipitamment.

J’accours à vos ordres, Mademoiselle.

Ernestine, rapidement.

Va porter ce billet au Comte… prends garde qu’il ne voye mon père… Attends, je vais me retirer ; tu feras venir le Colonel dans cette chambre et tu le prieras d’y rester, pendant que tu iras porter mon billet ; cette commission, Amélie, est aussi importante que secrette, n’en oublie pas la plus légère circonstance. (Elle sort).




Scène XII.

Amélie, seule.

Ce billet m’inquiete ; l’air dont elle me l’a donné, quelques discours qu’elle m’a tenu tantôt de son frere, je gage qu’elle le fait avertir de se rendre ici, qu’elle va l’opposer au Comte… Prévenons le Colonel… ce sont ses enfans ; je ne me pardonnerais pas de lui avoir caché ce que je soupçonne. Que de malheurs, grand Dieu ! peuvent entraîner les odieuses manœuvres d’un scélérat. (Elle va pour sortir, et rencontre le Colonel).

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