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OXTIERN,

Amélie, se retirant avec rapidité.

Puisse-t-il venir terminer tous nos maux !




Scène VIII.

Ernestine, seule.

Ô comble du malheur et de l’impudence ! entre Oxtiern et moi, nous offrons le tableau de l’un et de l’autre ! j’ose défier la main du sort, de placer à la fois sur la terre une créature plus à plaindre que moi, une plus impudente que lui… Il me donne sa main, pour dédommagement des maux où sa méchanceté me plonge… J’acheverais de me flétrir en l’acceptant. Non non, Oxtiern, ce n’est pas ta main que je veux, c’est ta mort ; elle seule peut appaiser l’état où ta férocité me réduisit.




Scène IX.


ERNESTINE, le Colonel FALKENHEIM.
Ernestine, (Elle s’élance vers lui, et s’en
éloigne aussitôt avec effroi.

Mon pere… ah mon pere ! je ne suis plus digne de vous !

Le Colonel.

Qu’entens-je ?