la terre d’un poids qui la fatigue ; le soleil est moins pur
depuis qu’il éclaire tes jours.
Ernestine ne pense pas, ce me semble, à la situation où elle est ?
Tu as raison, Oxtiern ; si je m’en occupais, ou je ne vivrais pas, ou tu serais mort.
Quand une femme se croit malheureuse, elle devrait un peu plus ménager celui de qui son destin dépend.
Cette femme ne dépend que d’elle ; elle ne se doit qu’à elle ; elle seule réglera son sort.
Poursuivons notre route, Ernestine ; demain nous arriverons dans une de mes terres ; peut-être là, réussirais-je à vous adoucir et à vous calmer.
Non, je ne vais pas plus loin ; c’est malgré moi que tu m’as entraînée jusqu’ici : il faut qu’ici je sois vengée, ou que j’y meure.
Ces élans d’une ame en délire vous fatiguent, et ne