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ACTE PREMIER.


réfléchir aux projets importans qui m’occupent et qui peuvent seuls rendre le repos à ta malheureuse maîtresse.




Scène VII.

Fabrice, seul.

Casimir avait bien raison, cette fille est belle, elle est intéressante… Oh ! monsieur le Comte, que vous êtes coupable d’avoir fait le malheur de cette jeune personne ; devait-elle avec autant de titres à votre vénération, devenir la victime de votre scélératesse et de votre brutalité ? Mais le voici, taisons-nous ; les traîtres n’aiment pas la vérité, il n’est point d’hommes au monde qui desirent autant la flatterie ; le crime fait tant d’horreur, même à eux, qu’ils voudraient, afin de s’étourdir sur la nécessité où ils sont d’êtres méchans, qu’on les crut, et qu’on les peignit toujours vertueux.




Scène VIII.


FABRICE, le Comte OXTIERN.
Oxtiern.

Que j’ai de grace à te rendre, mon cher Fabrice ; ton amitié, ton ancien attachement pour moi se montrent toujours de plus en plus ; je ne sais quels termes employer pour te marquer ma reconnaissance.