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cher avant ses nœuds ; l’une connaît l’abîme et l’évite, l’autre y soupçonne des fleurs et s’y jette : encore une fois, monsieur, je n’attends que votre aveu. — Cet aveu n’est plus en notre pouvoir, reprit fermement Duperrier ; en renonçant à notre autorité sur Cécile, en la maudissant, en la désavouant, comme nous l’avons fait, et comme nous continuons de faire encore, nous ne pouvons conserver la faculté d’en disposer ; elle est pour nous une étrangère que le hazard a placé dans vos mains… ; qui devient libre par son âge, par ses démarches et par notre abandon… de laquelle, en un mot, monsieur, il vous devient permis de faire tout ce que bon vous semblera. — Eh quoi ! monsieur, vous ne pardonnez pas à madame Dorgeville les torts de mademoiselle Duperrier ? — Nous pardonnons à madame Dorgeville le libertinage de Cécile ; mais celle qui porte l’un et l’autre nom, ayant trop grièvement manqué à sa famille… quelque soit celui qu’elle prenne, pour se représenter à ses parens,