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déplairont pas. Mademoiselle Duperrier répond à cette galanterie, en laissant tomber sur son ami des yeux languissans et tendres, qui prouvent un peu plus que de la reconnaissance ; Dorgeville n’en comprend que trop l’expression, et résolu à tout, pour rendre à la fin l’honneur et le repos à sa protégée, deux mois après sa première visite chez les parens de Cécile, il se décide à en faire une seconde, et à leur déclarer enfin ses légitimes intentions, ne doutant pas, qu’un tel procédé de sa part ne les détermine sur-le-champ à r’ouvrir leur maison et leurs bras à celle, qui se trouve assez heureuse pour réparer aussi-bien la faute qui les a contraint à éloigner d’eux beaucoup trop durement une fille, qu’ils doivent chérir au fond de leur âme.

Cécile ne charge point cette fois-ci Dorgeville d’une lettre pour Saint-Surin, ainsi qu’elle l’avait fait lors de sa première visite, peut-être en saurons-nous bientôt la cause ; Dorgeville ne s’en adresse pas moins à ce valet pour être