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de cette réponse, que ce parti ne convient pas à sa fille, elle lui dit qu’elle attendra encore, qu’elle va récrire, et qu’Eugénie peut être sûre, que si elle manque aux intentions de Franval, ce ne sera que dans l’extrême certitude de lui être plus utile à Paris qu’à Valmor.

Un autre mois se passa de cette manière, pendant lequel Franval ne cessait d’écrire à sa femme et à sa fille, et d’en recevoir les lettres les plus faites pour lui être agréables, puisqu’il ne voyait dans les unes qu’une parfaite condescendance à ses desirs, et dans les autres, qu’une fermeté la plus entière aux résolutions du crime projeté, dès que la tournure des affaires l’exigerait, ou dès que madame de Franval aurait l’air de se rendre aux sollicitations de sa mère ; car, disait Eugénie dans ses lettres, si je ne remarque dans votre femme que de la droiture et de la franchise, et si les amis qui servent vos affaires à Paris, parviennent à la finir, je vous remettrai le soin dont vous m’avez chargé, et vous