de Valmont… qu’elle même, avec eux, sollicite ma perte… — Elle en est incapable ; cesse d’imaginer ces perfides horreurs ; son âme faite pour aimer, n’a jamais connu l’imposture… tu ne l’apprécias jamais bien, Franval… que ne sus-tu l’aimer comme moi ! nous eussions trouvé dans ses bras la félicité sur la terre, c’était l’ange de paix qu’offrait le ciel aux erreurs de ta vie, ton injustice a repoussé son sein, toujours ouvert à ta tendresse, et par inconséquence ou caprice, par ingratitude ou libertinage, tu t’es volontairement privé de la meilleure et de la plus tendre amie qu’eut créée pour toi la nature : eh bien ! je ne la verrai donc pas ? — Non, je te le demande avec instance… les momens sont si précieux ! Tu lui écriras, tu lui peindras mon repentir… peut-être se rendra-t-elle à mes remords… peut-être recouvrerai-je un jour son estime et son cœur ; tout s’appaisera, nous reviendrons… nous reviendrons jouir dans ses bras, de son pardon et de sa tendresse… Mais éloignons-nous maintenant, chère
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