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ser dans un instant, et qu’elle redevient aussi-tôt maîtresse et de sa fille et d’Eugénie ; mais on lui recommande de prévenir l’éclat, et dans la crainte d’une procédure flétrissante, de solliciter un ordre qui puisse mettre son gendre à couvert. Franval aussi-tôt instruit de ces avis et des démarches qui en deviennent les suites, apprenant à-la-fois que son affaire se sait, et que sa belle-mère n’attend, lui dit-on, que son désastre pour en profiter, vole aussi-tôt à Versailles, voit le ministre, lui confie tout, et n’en reçoit pour réponse que le conseil d’aller se cacher promptement dans celle de ses terres qu’il possède en Alsace, sur les frontières de la Suisse. Franval revient à l’instant chez lui, et dans le dessein de ne pas manquer sa vengeance, de punir la trahison de sa femme, et de se trouver toujours possesseur d’objets assez chers à madame de Farneille, pour qu’elle n’ose, politiquement au moins, prendre parti contre lui, il se résout de ne partir pour Valmor, cette terre que lui a conseillé le