Page:Sade - Les crimes de l'amour, Nouvelles héroïques et tragiques, tome 4, 1799.djvu/205

Cette page a été validée par deux contributeurs.

flatter d’ailleurs du retour des sentimens de son époux, après la rupture de la seule intrigue, qui réellement pût devenir dangereuse et pour elle et pour lui ; ces considérations la décidèrent, elle se rendit, mais aux conditions que Valmont lui donnerait sa parole de ne point se battre contre son mari, de passer en pays étranger après avoir rendu Eugénie à madame de Farneille, et d’y rester jusqu’à ce que la tête de Franval fût devenue assez calme, pour se consoler de la perte de ses illicites amours, et consentir enfin au mariage. Valmont s’engagea à tout ; madame de Franval, de son côté, lui répondit des intentions de sa mère, elle l’assura qu’elle ne contrarierait en rien les résolutions qu’ils prenaient ensemble, et Valmont se retira en renouvellant ses excuses à madame de Franval, d’avoir pu se porter contre elle à tout ce que son mal-honnête époux en avait exigé. Dès le lendemain, madame de Farneille instruite, partit pour la Picardie, et Franval, noyé dans le tourbillon perpétuel de ses plaisirs, comptant