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de monsieur de Clervil, pourraient peut-être produire quelques bons effets sur son gendre ; rien n’est confiant comme le malheur ; elle mit le mieux qu’elle put ce respectable ecclésiastique au fait de tous les désordres de Franval, elle le convainquit de ce qu’il n’avait jamais voulu croire, elle lui enjoignit sur-tout de n’employer avec un tel scélérat, que cette éloquence persuasive, plutôt faite pour le cœur que pour l’esprit ; après qu’il aurait causé avec ce perfide, elle lui recommanda d’obtenir une entrevue d’Eugénie, où il mettrait de même en usage tout ce qu’il croirait de plus propre à éclairer cette jeune malheureuse sur l’abîme ouvert sous ses pas, et la ramener, s’il était possible, au sein de sa mère et de la vertu.

Franval instruit que Clervil devait demander à voir sa fille et lui, eut le temps de se combiner avec elle, et leurs projets bien disposés, ils firent savoir au directeur de madame de Farneille, que l’un et l’autre étaient prêts à l’entendre. La crédule Franval espérait tout de l’é-