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mourir sous vos loix… Sortez, monsieur, sortez, dit alors impérieusement madame de Franval, et ne reparaissez jamais devant mes yeux, votre artifice est découvert ; vous ne prêtez à mon mari, des torts… qu’il est incapable d’avoir, que pour mieux établir vos perfides séductions ; apprenez que fût-il même coupable, les moyens que vous m’offrez, répugneraient trop à mon cœur pour les employer un instant ; jamais les travers d’un époux ne légitiment ceux d’une femme ; ils doivent devenir pour elle des motifs de plus d’être sage, afin que le juste, que l’éternel trouvera dans les villes affligées et prêtes à subir les effets de sa colère, puisse écarter, s’il se peut, de leur sein, les flammes qui vont les dévorer.

Madame de Franval sortit à ces mots, et, demandant les gens de Valmont, elle l’obligea à se retirer… très-honteux de ses premières démarches.

Quoique cette intéressante femme eût démêlé les ruses de l’ami de Franval, ce qu’il avait dit s’accordait si bien avec