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qu’elle venait d’avoir avec son mari, et madame de Farneille, plus fine, plus accoutumée aux effets des passions que son intéressante fille, soupçonna tout de suite, qu’il y avait là quelque chose de surnaturel.

Eugénie voyait fort peu sa grand’mère, une heure au plus, aux évènemens, et toujours sous les yeux de Franval. Madame de Farneille ayant envie de s’éclaircir, fit donc prier son gendre de lui envoyer un jour sa petite fille, et de la lui laisser un après-midi tout entier, pour la dissiper, disait-elle, d’un accès de migraine dont elle se trouvait accablée ; Franval fit répondre aigrement qu’il n’y avait rien qu’Eugénie craignît comme les vapeurs, qu’il la mènerait pourtant où on la desirait, mais qu’elle n’y pouvait rester long-temps, à cause de l’obligation où elle était de se rendre de là à un cours de physique qu’elle suivait avec assiduité.

On se rendit chez madame de Farneille, qui ne cacha point à son gendre l’étonnement dans lequel elle était du