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lens, ses connaissances étendues… les grâces qui se développaient chaque jour en elle… tout enchaînait plus fortement Franval ; il était facile de voir qu’il n’avait jamais rien aimé comme Eugénie.

On n’avait changé au premier plan de vie de mademoiselle de Franval, que le temps des conférences ; ces tête-à-têtes avec son père, se renouvellaient beaucoup plus, et se prolongeaient très-avant dans la nuit. La seule gouvernante d’Eugénie, était au fait de toute l’intrigue, et l’on comptait assez solidement sur elle, pour ne point redouter son indiscrétion. Il y avait aussi quelques changemens dans les repas d’Eugénie, elle mangeait avec ses parens. Cette circonstance dans une maison comme celle de Franval, mit bientôt Eugénie à portée de connaître du monde, et d’être desirée pour épouse. Elle fut demandée par plusieurs personnes. Franval certain du cœur de sa fille, et ne croyant point devoir redouter ces démarches, n’avait pourtant pas assez réfléchi que cette