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étaient bien plutôt les torts de l’âge mûr, que les inconséquences de la jeunesse… de l’art, de l’intrigue… de la méchanceté, de la noirceur, de l’égoïsme, beaucoup de politique, de fourberie, et gazant tout cela, non-seulement par les grâces et les talens dont nous avons parlé, mais même par de l’éloquence… par infiniment d’esprit, et par les dehors les plus séduisans. Tel était l’homme que nous avons à peindre.

Mademoiselle de Farneille, qui, selon l’usage, avait connu tout au plus un mois son époux avant que de se lier à lui, trompée par ces faux brillans, en était devenue la dupe ; les jours n’étaient pas assez longs pour le plaisir de le contempler, elle l’idolâtrait, et les choses étaient même au point qu’on eût craint pour cette jeune personne, si quelques obstacles fussent venus troubler les douceurs d’un hymen où elle trouvait, disait-elle, l’unique bonheur de ses jours.

Quant à Franval, philosophe sur l’article des femmes comme sur tous les autres objets de la vie, c’était avec le