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charmes mais peut-être un peu trop de réserve et de sévérité ; desirant le bonheur de son unique enfant, elle avait consulté tout Paris sur ce mariage ; et comme elle n’avait plus de parens, et pour conseils, que quelques-uns de ces froids amis, à qui tout est égal, on la convainquit que le jeune homme que l’on proposait à sa fille, était, sans aucun doute, ce qu’elle pouvait trouver de mieux à Paris, et qu’elle ferait une impardonnable extravagance, si elle manquait cet arrangement ; il se fit donc : et les jeunes gens assez riches pour prendre leur maison, s’y établirent dès les premiers jours.

Il n’entrait dans le cœur du jeune Franval aucun de ces vices de légèreté, de dérangement ou d’étourderie, qui empêchent un homme d’être formé avant trente ans ; comptant fort bien avec lui-même, aimant l’ordre, s’entendant au mieux à tenir une maison, Franval avait pour cette partie du bonheur de la vie, toutes les qualités nécessaires. Ses vices, dans un genre absolument tout autre,