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Saint-Prât. Monsieur de Courval combla ce dernier d’honnêtetés ; il lui témoigna de la manière la plus sensible, combien il était flatté de se lier avec celle qu’il daignait protéger, elle supplia d’accorder toujours le titre de sa parente à cette aimable personne ; Saint-Prât répondit comme il le devait, aux honnêtetés de monsieur de Courval, et continua de lui donner du caractère de mademoiselle de Florville, les notions les plus avantageuses.

Enfin parut ce jour tant desiré de Courval, la cérémonie se fit, et à la lecture du contrat, il se trouva bien étonné quand il vit que sans en avoir prévenu personne, monsieur de Saint-Prât avait en faveur de ce mariage, fait ajouter quatre mille livres de rente de plus à la pension de pareille somme qu’il faisait déjà à mademoiselle de Florville, et un legs de cent mille francs à sa mort.

Cette intéressante fille versa d’abondantes larmes en voyant les nouvelles bontés de son protecteur, et se trouva flattée dans le fond de pouvoir offrir à