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qu’attaquant un poste en désespéré, il s’était fait tuer en Hongrie au service des Turcs.

Pour mademoiselle de Faxelange, peu de tems après son retour à Paris, elle mit au monde le malheureux fruit de son hymen, que ses parens placèrent avec une forte pension dans une maison de charité ; ses couches faites, elle sollicita avec instance son père et sa mère pour prendre le voile aux Carmélites ; ses parens lui demandèrent en grâce de ne pas priver leur vieillesse de la consolation de l’avoir auprès d’eux, elle céda, mais sa santé s’affaiblissant de jour en jour, usée par ses chagrins, flétrie de ses larmes et de sa douleur, anéantie par ses remords, elle mourut de consomption au bout de quatre ans, triste et malheureux exemple de l’avarice des pères et de l’ambition des filles.

Puisse le récit de cette histoire rendre