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soir ; renouveller à mademoiselle de Faxelange les sermens de l’amour.

Du baron de Franlo.


Cette lettre ne fut pas un mystère pour mademoiselle de Faxelange ; elle se hâta d’en faire part à sa famille, et crut le devoir pour la sûreté même de son ancien amant, qu’elle était désolée de sentir ainsi se compromettre pour elle… pour elle qui l’outrageait si cruellement ; cette démarche hardie et impétueuse d’un homme qu’elle aimait encore, balançait furieusement les droits de Franlo ; mais si l’un avait attaqué, l’autre avait perdu son sang, et mademoiselle de Faxelange était dans le malheureux cas, de tout interpréter maintenant en faveur de Franlo ; Goé eut donc tort, et Franlo fut plaint.

Pendant que monsieur de Faxelange vole chez le père de Goé pour le prévenir de ce qui se passe, Belleval, madame et mademoiselle de Faxelange vont consoler Franlo qui les reçoit sur une chaise longue, dans le déshabiller