Page:Sade - Les crimes de l'amour, Nouvelles héroïques et tragiques, tome 2, 1799.djvu/124

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

une manière d’être aimable dans le monde, notre homme ne l’ignorait pas. Un peu de musique suivit, et monsieur de Franlo joua de trois ou quatre sortes d’instrumens divers. La journée se termina par les Français, où le baron donna publiquement la main à mademoiselle de Faxelange, et l’on se sépara.

Un mois se passa de la sorte, sans qu’on entendit parler d’aucune proposition ; chacun de son côté se tenait sur la réserve ; les Faxelange ne voulaient pas se jeter à la tête, et Franlo qui de son côté desirait fort de réussir, craignait de tout gâter par trop d’empressement.

Enfin monsieur de Belleval parut, et pour cette fois, chargé d’une négociation en règle, il déclara formellement à monsieur et à madame de Faxelange, que monsieur le baron de Franlo, originaire du Vivarais, possédant de très-grands biens en Amérique, et desirant de se marier, avait jeté les yeux sur mademoiselle de Faxelange, et faisait demander aux parens de cette charmante personne s’il lui était permis de former quelque espoir ?