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du monde le mieux élevé,… le plus instruit. On raisonne sur les sciences ; monsieur de Franlo les analyse toutes ; les arts ont leur tour ; Franlo prouve qu’il les connaît, et qu’il n’en est aucun dont il n’ait quelquefois fait ses délices… On politique, même profondeur ; cet homme règle le monde entier, et tout cela, sans affectation, sans se prévaloir, mêlant à tout ce qu’il dit un air de modestie qui semble demander l’indulgence, et prévenir qu’il peut se tromper, qu’il est bien loin d’être sûr de ce qu’il ose avancer. On parle de musique. Monsieur de Belleval prie mademoiselle de Faxelange de chanter ; elle le fait en rougissant, et Franlo, au second air, lui demande la permission de l’accompagner d’une guitarre qu’il voit sur un fauteuil ; il pince cet instrument avec toutes les grâces et toute la justesse possibles, laissant voir à ses doigts, sans affectation, des bagues d’un prix prodigieux. Mademoiselle de Faxelange reprend un troisième air, absolument du jour ; monsieur de Franlo l’accompagne