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reur, etc. » Et voilà ce qui s’appelle écrire le roman ; voilà ce qui dans la postérité, assure à Prévôt une place où ne parviendra nul de ses rivaux.

Vinrent ensuite les écrivains du milieu de ce siècle : Dorat aussi maniéré que Marivaux, aussi froid, aussi peu moral que Crébillon, mais écrivain plus agréable que les deux à qui nous le comparons ; la frivolité de son siècle excuse la sienne, et il eut l’art de la bien saisir.

Auteur charmant de la reine de Golconde, me permets-tu de t’offrir un laurier ? On eut rarement un esprit plus agréable, et les plus jolis contes du siècle, ne valent pas celui qui t’immortalise ; à la fois plus aimable, et plus heureux qu’Ovide, puisque le Héros-Sauveur de la France, prouve, en te rappellant au sein de ta patrie, qu’il est autant l’ami d’Apollon que de Mars, réponds à l’espoir de ce grand homme, en ajoutant encore quelques jolies roses sur le sein de ta belle Aline.