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opéra de Monvel, que l’élite des comédiens italiens y exécute sous les yeux mêmes de l’aimable auteur de ces deux pièces, qui, plus honnête encore dans la société, qu’il n’est délicieux dans ces naïfs et charmans ouvrages, avait bien voulu se charger des desseins et de l’exécution de cette fête brillante.

L’aurore vient éclairer le dénouement de la seconde pièce, et l’on rentre au château.

Madame, dit Ceilcour à la baronne, en la ramenant chez elle ; pardon si je ne peux vous accorder que très-peu d’heures de sommeil ; mais les chevaliers de cette fête, qui ne sont animés que par vos yeux, qui ne combattent avec ardeur que quand ils ont mérité vos éloges, ne veulent point entreprendre demain la conquête importante de la tour aux géans, qu’ils ne soient sûrs de votre présence… leur refuseriez-vous cette faveur ? Plus instruit qu’eux, de ce qui doit terminer cette singulière aventure, je ne dois pas même vous laisser ignorer que cette présence toujours si desirée partout devient ici