résistât ; il voulait en faire repentir ceux qui l’osaient, et ces oscillations perpétuelles, ce flux et ce reflux orageux d’une âme tour à tour emportée par l’amour et par le devoir, le rendait le plus infortuné des hommes.
Castelnau fut appelé devant ses juges ; quelles que dussent être les intentions du duc de Guise, cet interrogatoire était inévitable ; ayant été impossible au baron de revoir sa fille depuis les démarches de Raunai, ses réponses ne purent être analogues aux désirs de ceux qui voulaient le sauver ; il n’y avait rien que n’eût entrepris Raunai pour lui faire part de ses desseins, et pour l’engager à parler d’après les plans concertés entre Juliette et lui ; mais il n’avait pu réussir, Castelnau parut donc et ne put agir que d’après lui.
Les deux Guise et le Chancelier assistaient à cette séance.
Castelnau débuta par réclamer la parole du duc de Nemours.
— Il m’a juré, dit-il, de me conduire aux pieds du roi, pourquoi suis-je dans les fers ?
— Toutes les paroles que Nemours a pu vous donner sont vaines, lui dit le duc de