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seront déposés les cadavres des victimes qui auront succombé dans ces orgies ; des passages pratiqués dans les murs extérieurs faciliteront les entrées ou les sorties clandestines, et l’auteur porte l’attention jusqu’à dresser le menu d’un dîner irritant.

Restif eut connaissance de ces atroces et folles inventions, car il écrit dans Monsieur Nicolas (t. XVI, p. 4783) : « le monstre propose à l’imitation du Pornographe l’établissement d’un lieu de débauche. J’avais travaillé pour arrêter la dégradation de la nature ; le but de l’infâme disséqueur à vif, en parodiant un ouvrage de ma jeunesse, a été d’outrer à l’excès, cette odieuse, cette infernale dégradation »

M. de Reiffenberg, dans le Bulletin du Bibliophile belge, dit avoir vu à la Bibliothèque nationale, il y a quarante ans environ, les manuscrits dont parle M. Jubinal.

On ne connaît, nous le croyons du moins, aucun portrait de Sade. Un petit volume in-18, publié vers 1840 : les Fous célèbres, renferme, à son égard, une notice qui n’apprend rien de neuf et une lithographie fort mal faite qui est une image de fantaisie, sans