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Sade désavoue ensuite les écrits qui l’avaient signalé à l’indignation publique, mais ses affirmations ne trouvèrent aucune créance :

« Jamais je ne peindrai le crime que sous les couleurs de l’enfer ; je veux qu’on le voie nu, qu’on le craigne, qu’on le déteste, et je ne connais point d’autre façon pour arriver là que de le montrer avec toute l’horreur qui le caractérise. Malheur à ceux qui l’entourent de roses ! Leurs vues ne sont pas aussi pures que les miennes, et je ne les copierai jamais. Qu’on ne m’attribue donc plus le roman de J… ; jamais je n’ai fait de tels ouvrages, et je n’en ferai jamais ; il n’y a que des imbéciles ou des méchants qui, malgré l’authenticité de mes dénégations, puissent me soupçonner ou m’accuser encore d’en être l’auteur, et le plus souverain mépris sera désormais la seule arme avec laquelle je combattrai leurs calomnies. »

À la fin de son livre, il s’adresse au lecteur : « Si les pinceaux dont je me suis servi pour te peindre le crime, t’affligent et te font frémir, ton amendement n’est pas