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révoltantes ; L’auteur semble s’être proposé de dépasser tout ce qu’on avait osé écrire jusqu’alors en fait de cynisme. Cette production est mise sous le nom de Linguet, qui en est fort innocent. Elle est divisée en 48 chapitres, dont il est presque toujours impossible de transcrire les titres ; en voici, du moins, quelques-uns qu’on peut citer : Du bon Mari Spartiate. — Des Conditions du Mariage. — Du Dédommagement. — Du chef-d’œuvre de tendresse paternelle. — D’une nouvelle Actrice, etc.

En écrivant ces ordures, Restif s’était proposé, à ce qu’il prétend, un but moral. Il s’exprime de la façon suivante, dans un Épilogue :

« J’ai longtemps hésité pour savoir si je publierai cet ouvrage posthume du trop fameux Linguet. Le casement déjà commencé, je résolus de n’en tirer que quelques exemplaires pour mettre quelques amis éclairés et deux ou trois femmes d’esprit à même de juger sciemment de son effet, et s’il ne fera pas autant de mal que l’œuvre infernale à laquelle on veut le faire servir de contre-poison. Je ne suis pas assez dépourvu