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cier, il n’en est aucune dont il n’ait la permission de faire usage ; il n’y a que les sots qui se scandalisent ; la véritable vertu ne s’effraie ni se s’alarme jamais des peintures du vice ; elle n’y trouve qu’un motif de plus à la marche sacrée qu’elle s’impose. On criera peut-être contre cet ouvrage, mais qui criera ? Ce seront les libertins, comme autrefois les hypocrites contre le Tartufe.

« Nous certifions du reste que, dans cette édition, on s’est absolument conformé à l’original que nous possédons seuls ; coupe de l’ouvrage, systèmes philosophiques, tout s’y trouve ; les gravures, même, ont été exécutées d’après les dessins que l’artiste avait fait faire avant sa mort et qui étaient annexés au manuscrit.

« Aucun livre, d’ailleurs, n’est fait pour exciter une curiosité plus vive ; en aucun, l’intérêt, ce ressort si difficile à produire dans un ouvrage de cette nature, ne se soutient d’une manière plus attachante ; dans aucun, les replis du cœur des libertins ne sont développés plus adroitement, ni les écarts de leur imagination tracés d’une manière plus forte ; dans aucun enfin n’est