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nistrateurs de l’hospice n’aurait pu aller si loin. Quand au mot sotadique, ce n’est peut-être pas celui qu’il fallait employer, mais un autre emprunté aux habitudes des habitants d’une ville engloutie dans la Mer Morte.[1]

On connaît deux autres pièces de Sade qui furent reçues, la première, au Théâtre Français, en 1790 (le Misanthrope par amour, Sophie et Dufrasne) la seconde au théâtre Favart (l’Homme dangereux, ou le Suborneur). Ces comédies sont en vers ; elles n’ont pas été imprimées. La Biographie universelle indique seize autres pièces de divers genres (il serait sans intérêt d’en donner les titres) dont les manuscrits restèrent entre les mains de la famille ; elle mentionne un devis raisonné sur le projet d’un spectacle de gladiateurs, à l’instar des Romains, dans lequel Sade devait être intéressé. Cette idée était en effet digne de lui.

  1. Sotades, auteur fort licentieux, grec contemporain de Ptolémée Philadelphe. On dit qu’ayant imprudemment attaqué de puissants personnages, il fut enfermé dans un coffre et jeté à la mer. Il en est fait mention dans Athénée ; Deipnos. XIV, dans Suidas ; dans Plutarque. Il ne reste de ses écrits que quelques faibles débris. Voir Hermana : Élement. doct. met. (Leipzig.) 1816, p. 144, et Fabricius, Bibl. groec. II. 495.