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tout ce qui sort de la règle ordinaire du vice et de la friponnerie les étonne ; le remords les effraie. »

Le rédacteur du catalogue en question émet l’opinion que Sade doit être l’auteur des pièces obscènes qui parurent, de 1789 à 1793, contre Marie-Antoinette, la princesse de Lamballe et madame de Polignac. Cette conjecture nous semble très-hasardée ; Sade n’avait aucun motif de multiplier avec fureur des attaques infâmes contre le parti de la cour, et il ne manquait pas alors d’écrivains ignobles très-disposés à pousser la licence au delà de toutes les limites.

Nous trouvons au même catalogue, nº 3879, un manuscrit intitulé : Julia, ou le Mariage sans femme, folie-vaudeville en un acte. Le rédacteur met en note : « Cette pièce est sotadique, comme son titre l’indique. L’écriture ressemble à celle du marquis de Sade, qui avait, comme on sait, démoralisé les prisonniers de Bicêtre en les dressant à jouer des pièces infâmes qu’il composait pour eux. »

Nous croyons qu’il y a de l’exagération dans cette allégation. La tolérance des admi-