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artiste du théâtre Ribié. Elle est relative à une pièce qu’il veut faire représenter.

Vente 8 avril 1844, nº 446. Lettre adressée au ministre de l’intérieur, datée de Pélagie, 5 nivôse an X :

« Détenu depuis neuf mois à Pélagie comme prévenu d’avoir fait le livre de Justine, qui pourtant n’émanait jamais de moi, je souffre et ne dis mot, comptant chaque jour sur la justice du gouvernement ; mais lorsque des méchants, désespérés de mon silence et de ma résignation, cherchent à me nuire par tous les moyens possibles, je les démasque. »

Il se plaint ensuite d’un prisonnier qui lui a volé des poésies pour les faire imprimer, et comme, dans ce volume, il y en a contre le premier consul, il s’élève avec force contre cette publication, et il proteste de son attachement inviolable aux principes républicains.

Vente 23 mars 1848, nº 579. Lettre écrite au gouverneur du château de Vincennes, où Sade venait d’être enfermé. Ce qu’il désire le plus ardemment est de revoir sa femme ; c’est une grâce qu’il ose demander à genoux, les larmes aux yeux. « Donnez-moi la douceur de me réconcilier avec une personne