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et cruelle mystification. — Les écrits du temps racontent qu’en 1771, il donna, à Marseille, un bal où il invita un grand nombre de personnes ; il glissa dans les bonbons distribués à celles qui assistaient à cette fête, des pastilles de chocolat où il avait fait mêler des mouches cantharides. Tout le monde connaît l’effet de ce redoutable aphrodisiaque ; le bal devint une effroyable orgie, plusieurs personnes moururent, et le parlement d’Aix condamna à mort (11 septembre 1772) l’auteur de cet empoisonnement, et un valet de chambre son complice. Mais M. Lacroix rétablit l’exactitude des faits, grossis par la rumeur publique ; il s’agissait d’une orgie à laquelle Sade s’était livré dans un mauvais lieu, et où il avait distribué des aphrodisiaques. Restif de la Bretonne (284e nuit les Passetemps du

      • , de S***) raconte cette histoire mais en la transportant à Paris.

Il enleva sa belle-soeur et passa avec elle en Italie où elle mourut. Revenu en France, il fut, à la demande de sa famille, que désolaient les scandales qu’il donnait sans cesse, enfermé à la Bastille. Le 14 juillet 1789 le