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suivre Villeterque sans dégoût : il en fait éprouver pour ses opinions, il en fait naître pour ses écrits, ou plutôt pour ses plagiats, il en inspire… N’importe, un peu de courage.

Dans mon Idée sur les Romans, le très-ignare Villeterque assure qu’avec une apparente érudition, je tombe dans une infinité d’erreurs. Ne serait-ce pas encore ici le cas de prouver ? Mais il faudrait avoir soi-même un peu d’érudition pour relever des erreurs en érudition, et Villeterque, qui va bientôt prouver qu’il n’a même pas connaissance des livres scholastiques, est bien loin de l’érudition qu’il faudrait pour prouver mes erreurs. Aussi se contente-t-il de dire que j’en commets, sans oser les relever. Certes, il n’est pas difficile de critiquer ainsi ; je ne m’étonne plus s’il y a tant de critiques et si peu de bons ouvrages ; et voilà pourquoi la plupart de ces journaux de littérature, à commencer par celui de Villeterque, ne seraient nullement connus, si leurs rédacteurs ne les glissaient dans les poches comme ces adresses de charlatans lancées dans les rues.

Mes erreurs bien établies, bien démontrées,