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cet âge, compare-nous son derrière, continua le financier, à quelqu’un des culs que tu as ici sous tes yeux. » Duclos jeta les yeux sur Zelmire et dit qu’il lui était impossible de rien trouver qui, non seulement pour le cul, mais même pour la figure, ressemblât mieux de tous points à sa sœur. « Allons, Zelmire, dit le financier, venez donc me présenter vos fesses. » Elle était justement de son quadrille. La charmante fille approche en tremblant. On la place au pied du canapé, couchée sur le ventre ; on relève sa croupe avec des carreaux ; le petit trou paraît en plein. Le paillard, qui bandaillait, baise et manie ce qu’on lui présente. Il ordonne à Julie de le branler ; on exécute. Ses mains s’égarent sur d’autres objets, la lubricité l’enivre, son petit instrument, sous les secousses voluptueuses de Julie, a l’air de se roidir un moment, le paillard jure, le foutre coule, et le souper sonne. Comme la même profusion régnait à tous les repas, en avoir peint un, c’est les avoir tous peints. Mais comme presque tout le monde avait déchargé, à celui-ci on eut besoin de reprendre des forces et, en conséquence, on but beaucoup. Zelmire, qu’on appelait la sœur de Duclos, fut extrêmement fêtée aux orgies et tout le monde voulut lui baiser le cul. L’évêque y laissa du foutre, les trois autres y rebandèrent, et on fut se coucher comme la veille, c’est-à-dire chacun avec les femmes qu’ils avaient eues sur les canapés et quatre fouteurs qui n’avaient point paru depuis le dîner.