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qu’elle était gentille ? Oui, en vérité, dit Geoffroi en me prenant sur ses genoux et me baisant. Quel âge avez-vous, ma petite ? Sept ans, mon Père. C’est-à-dire cinquante de moins que moi”, dit le bon Père en me baisant de nouveau. Et pendant ce petit monologue le sirop se préparait, et, suivant l’usage, on nous en fit avaler trois grands verres à chacune. Mais comme je n’avais pas coutume d’en boire quand j’amenais du gibier à Louis, parce qu’il n’en donnait qu’à celle que je lui amenais, que je ne restais communément pas et que je me retirais tout de suite, je fus étonnée de la précaution, cette fois, et, du ton de la plus naïve innocence, je lui dis : “Et pourquoi donc me faites-vous boire, mon Père ? Est-ce que vous voulez que je pisse ? — Oui, mon enfant, dit Geoffroi qui me tenait toujours entre ses cuisses et qui promenait déjà ses mains sur mon devant, oui, on veut que vous pissiez, et c’est avec moi que va se passer l’aventure, peut-être un peu différente de celle qui vous est arrivée ici. Venez dans ma cellule, laissons le Père Louis avec votre petite amie, et allons nous occuper de notre côté. Nous nous réunirons quand nos besognes seront faites.” Nous sortîmes ; Louis me dit tout bas d’être bien complaisante avec son ami et que je n’aurais pas à m’en repentir. La cellule de Geoffroi était peu éloignée de celle de Louis et nous y arrivâmes sans être vus. À peine fûmes-nous entrés, que Geoffroi, s’étant bien barricadé, me dit de défaire mes jupes. J’obéis ; il releva lui-même ma chemise jusqu’au-dessus de mon nombril et, m’ayant assise sur le bord de son lit, il m’écarta les cuisses le plus qu’il lui fut possible, en continuant de m’abaisser, de manière que je présentais le ventre en entier et que mon corps ne portait plus que sur le croupion. Il m’enjoignit de bien me tenir dans cette posture et de commencer à pisser aussitôt qu’il frapperait légèrement une de mes cuisses avec sa main. Alors, me considérant un moment dans l’attitude et travaillant toujours à m’écarter d’une main les babines du con, de l’autre il déboutonna sa culotte et se mit à secouer par des mouvements prompts et violents un petit membre noir et tout rabougri qui ne paraissait pas très disposé à répondre à ce qu’on semblait exiger de lui. Pour l’y déterminer avec plus de succès, notre homme se mit en devoir, en procédant à sa petite habitude de choix, de lui procurer le plus grand degré de chatouillement possible : en conséquence il s’agenouilla entre mes jambes, examina encore un instant l’intérieur du petit orifice que je lui présentais, y porta sa bouche à plusieurs reprises en grumelant entre ses dents certaines paroles luxurieuses que je ne retins pas, parce que je ne les comprenais pas pour lors, et continuant d’agiter son membre qui ne s’en émouvait pas davantage. Enfin ses lèvres se collèrent hermétiquement sur celles de mon con, je reçus le signal convenu, et débondant aussitôt dans la bouche du bonhomme le superflu de mes entrailles, je l’inondai des flots d’une urine qu’il avala avec la même rapidité que je la lui lançais dans le gosier. Pour le coup, son membre se déploya et sa tête altière s’élança jusqu’auprès d’une de mes cuisses. Je sentis qu’il l’arrosait fièrement des stériles marques de sa débile vigueur. Tout avait été si bien compassé qu’il avalait les dernières gouttes au