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Il s’ensuivit donc de cet arrangement, qu’il est à propos de récapituler pour la facilité du lecteur : que le duc, père de Julie, devint l’époux de Constance, fille de Durcet ; que Durcet, père de Constance, devint l’époux d’Adélaïde, fille du président ; que le président, père d’Adélaïde, devint l’époux de Julie, fille aînée du duc ; et que l’évêque, oncle et père d’Aline, devint l’époux des trois autres en cédant cette Aline à ses amis, aux droits près qu’il continuait de se réserver sur elle.

On fut à une terre superbe du duc, située dans le Bourbonnais, célébrer ces heureuses noces, et je laisse aux lecteurs à penser les orgies qui s’y firent. La nécessité d’en peindre d’autres nous interdit le plaisir que nous aurions de peindre celles-ci. À leur retour, l’association de nos quatre amis n’en devint que plus stable, et comme il importe de les faire bien connaître, un petit détail de leurs arrangements lubriques servira, ce me semble, à répandre du jour sur les caractères de ces débauches, en attendant que nous les reprenions chacun à leur tour séparément pour les mieux développer encore.

La société avait fait une bourse commune qu’administrait tour à tour l’un d’eux pendant six mois ; mais les fonds de cette bourse, qui ne devait servir qu’aux plaisirs, étaient immenses. Leur excessive fortune leur permettait des choses très singulières sur cela, et le lecteur ne doit point s’étonner quand on lui dira qu’il y avait deux millions par an affectés aux seuls plaisirs de la bonne chère et de la lubricité.

Quatre fameuses maquerelles pour les femmes et un pareil nombre de mercures pour les hommes n’avaient d’autres soins que de leur chercher, et dans la capitale et dans les provinces, tout ce qui, dans l’un et l’autre genre, pouvait le mieux assouvir leur sensualité. On faisait régulièrement ensemble quatre soupers par semaine dans quatre différentes maisons de campagne situées à quatre extrémités différentes de Paris. Le premier de ces soupers, uniquement destiné aux plaisirs de la sodomie, n’admettait uniquement que des hommes. On y voyait régulièrement seize jeunes gens de vingt à trente ans dont les facultés immenses faisaient goûter à nos quatre héros, en qualité de femmes, les plaisirs les plus sensuels. On ne les prenait qu’à la taille du membre, et il devenait presque nécessaire que ce membre superbe fût d’une telle magnificence qu’il n’eût jamais pu pénétrer dans aucune femme. C’était une clause essentielle, et comme rien n’était épargné pour la dépense, il arrivait bien rarement qu’elle ne fût pas remplie. Mais pour goûter à la fois tous les plaisirs, on joignait à ces seize maris un pareil nombre de garçons beaucoup plus jeunes et qui devaient remplir l’office de femmes. Ceux-ci se prenaient depuis l’âge de douze ans jusqu’à celui de dix-huit, et il fallait, pour y être admis, une fraîcheur, une figure, des grâces, une tournure, une innocence, une candeur bien supérieures à tout ce que nos pinceaux pourraient peindre. Nulle femme ne pouvait être reçue à ces orgies masculines dans lesquelles s’exécutait tout ce que Sodome et Gomorrhe inventèrent jamais de plus luxurieux. Le second souper était consacré aux