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me tacha toute et dont quelques gouttes avaient sauté jusque dans mes yeux parce que ma petite tête se trouvait à la hauteur juste des boutons de sa culotte. Cependant Laurent gesticulait. “Ah ! le beau foutre… le beau foutre que je perds, s’écriait-il ; comme t’en voilà couverte !” Et se calmant peu à peu, il remit tranquillement son outil à sa place et décampa en me glissant douze sols dans la main et me recommandant de lui amener de mes petites camarades. Je n’eus rien de plus pressé, comme vous l’imaginez aisément, que d’aller tout conter à ma sœur, qui m’essuya partout avec le plus grand soin pour que rien ne parût et qui, pour m’avoir procuré cette petite bonne fortune, ne manqua pas de me demander la moitié de mon gain. Cet exemple m’ayant instruite, je ne manquai pas, dans l’espoir d’un pareil partage, de chercher le plus de petites filles que je pus au Père Laurent. Mais lui en ayant amené une qu’il connaissait déjà, il la refusa, et me donnant trois sols pour m’encourager : “Je ne les vois jamais deux fois, mon enfant, me dit-il, amène-m’en que je ne connaisse pas et jamais de celles qui te diront avoir déjà eu affaire à moi.” Je m’y pris mieux : en trois mois, je fis connaître plus de vingt filles nouvelles au Père Laurent, avec lesquelles il employa, pour son plaisir, absolument les mêmes procédés que ceux qu’il avait eus avec moi. Avec la clause de les lui choisir inconnues, j’observai encore celle qu’il m’avait infiniment recommandée, relativement à l’âge : il ne fallait pas que cela fût au-dessous de quatre ans, ni au-dessus de sept. Et ma petite fortune allait le mieux du monde, lorsque ma sœur, s’apercevant que j’allais sur ses brisées, me menaça de tout dire à ma mère si je ne cessais ce joli commerce, et je laissai là le Père Laurent.

« Cependant, mes fonctions me conduisant toujours dans les environs du couvent, le même jour où je venais d’atteindre ma septième année, je fis rencontre d’un nouvel amant dont la manie, quoique bien enfantine, devenait pourtant un peu plus sérieuse. Celui-ci s’appelait le Père Louis ; il était plus vieux que Laurent et avait dans le maintien je ne sais quoi de bien plus libertin. Il me raccrocha à la porte de l’église comme j’y entrais et m’engagea à monter dans sa chambre. D’abord je fis quelques difficultés, mais m’ayant assuré que ma sœur, il y avait trois ans, y était bien montée aussi et que, tous les jours, il y recevait des petites filles de mon âge, je le suivis. À peine fûmes-nous dans sa cellule qu’il la referma exactement, et versant du sirop dans un gobelet, il m’en fit avaler tout de suite trois grands verres à la fois. Ce préparatif exécuté, le révérend, plus caressant que son confrère, se mit à me baiser, et tout en badinant, il délia mon jupon et, relevant ma chemise sous mon corset, malgré mes petites défenses, il s’empara de toutes les parties de devant qu’il venait de mettre à découvert, et après les avoir bien maniées et considérées, il me demanda si je n’avais pas envie de pisser. Singulièrement excitée à ce besoin par la forte dose de boisson qu’il venait de me faire avaler, je l’assurai que ce besoin était en moi aussi considérable qu’il pouvait l’être, mais que je ne voulais pas faire ça devant lui. “Oh ! parbleu si, petite friponne, ajouta le paillard, oh ! parbleu si, vous le ferez